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Retour au calme
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Hervé Charles
Présentation
Le développement de la téléphonie mobile montre ses premiers symptômes de folie. Les possesseurs de ces nouveaux jouets sont soumis à une addiction terrible. Les fabricants et opérateurs se lancent dans une escalade effrénée en proposant des produits toujours plus délirants. Rixes, émeutes, saccages, meurtres par centaines, le pays est à feu et à sang. N’importe lequel d’entre nous peut devenir une bête sauvage. Certains téléphones développent leur propre intelligence et échappent au contrôle humain. Un petit groupe de résistants tente de stopper ce phénomène. Sur un mode allant du corrosif au burlesque, Retour au calme dissèque ces événements,utilisant faits réels et fiction. La frontière entre projection et réalité est très fragile. Vous ne porterez plus jamais le même regard sur votre téléphone portable.
Extrait du livre
Sur l’esplanade de la Défense, parmi les corps, un mobile baignait dans la flaque de sang. Il répétait sa tonalité d’accueil « I love you ». Ces petites traces d’humanité avaient toujours tendance à ensoleiller une journée. Les gens passaient, indifférents. Le Nokia était un vieux modèle. Six mois peut-être. Les combats s’étaient multipliés à une vitesse effarante. Il y avait toujours des morts. Cette généralisation avait rendu le phénomène banal et parfaitement identifiable. Lors de chacun de ces événements, pour constater les faits, la police n’envoyait plus qu’un inspecteur voire parfois un stagiaire. La classification officielle de la scène était « Rixe Aux Mobiles ». RAM. Il n’y avait pas d’enquête. L’enlèvement des corps était confié à des sociétés privées ou aux services municipaux chargés de l’enlèvement des ordures ménagères. Leur seule obligation était de relever et d’agrafer aux vêtements du défunt son numéro de mobile. Cela donnait lieu à des enrichissements personnels et à des trafics juteux. Tout ce qui avait de la valeur mais aussi les mobiles de dernière génération ou les cartes SIM disparaissait avant que les corps soient jetés dans la benne. Ces derniers étaient ensuite conduits à la morgue. Les individus qui constataient que le mobile de la personne qui partageait leur vie ne répondait plus pouvaient s’y rendre pour identification du corps. Dans ce cas ils pouvaient choisir le lieu de l’inhumation. Dans le cas contraire, ils étaient enterrés dans des cimetières dédiés aux « Victimes du mobile ». Ils avaient été créés, vous savez, à l’image de ces cimetières où reposent les soldats américains victimes de la guerre. Toutes ces croix blanches impeccablement alignées sur une pelouse parfaitement tondue. La seule différence, ici, n’était pas que la pelouse soit moins bien tondue. Mais chaque croix était peinte à la couleur du logo de l’opérateur téléphonique du défunt. Sur la tombe, le corps était simplement identifié par son numéro de mobile. Cette explosion de couleurs donnait à ces cimetières des allures de jardins d’enfants. Les enfants, ces futurs détenteurs de mobiles. Enfin, si on leur en laissait le temps. Un de mes amis venait de m’appeler. Je ne décrochai pas. Tous ceux qui me connaissaient savaient que depuis quelques années je ne répondais jamais aux appels. Il laissa un message sur mon répondeur pour me dire qu’un de nos anciens collègues était mort dans une rixe à La Défense. Cela venait juste de se passer. Il me racontait tout en détail. Il était aux premières loges, son bureau se trouvait au deuxième étage de la tour de l’opérateur de téléphonie mobile « Laissez Faire ». Contrairement à cette personne, il n’avait pas quitté le navire quand la machine infernale avait commencé à donner les signes d’un emballement qui risquait de bientôt devenir incontrôlable. L’ironie du sort était que celui qui avait fait le bon choix en était mort. La machine s’était vengée.
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Domaine
Livres Fiction et Littérature
Sous-domaine
Romans et Nouvelles
Catégorie
Roman
Collection
Premier roman
Public(s)
Tout Public
Nombre de pages
310
ISBN
978-2-304-04368-6
EAN
9782304043686
Date de parution
09.03.2015
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