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Présentation
Après avoir proposé des ouvertures théoriques
dans son premier volume, la collection Fabrica Mundi cherche maintenant à poursuivre
son enquête sur les voies de
l’américanisation. Renversant dès
l’introduction le sinocentrisme, actuelle
monnaie courante, il s’agit d’approfondir
l’idée centrale selon laquelle, à partir du
dévoilement de l’Amérique, l’histoire (celle
des Occidentaux mais aussi celle des autres
?) s’édifie dans le cadre d’une inscription
de l’espace de l’Amérique dans un espace
mondial. Ce volume étudie les mécanismes de
l’américanisation comme des dynamiques de
constructions géographiques et politiques,
religieuses ou juridiques : les questions
nouvelles d’implantation et de conversion
posées par l’Amérique se confrontent en
permanence à une série de résonances
mondialisées, au niveau des espaces
géographiques (la question des portes, des
passages, des voies qui opèrent un ensemble
de connexions, des projections
cartographiques avec l’Asie en permanence
dans la mire) et culturels (parcourus par des
porteurs d’américanisation comme l’Inca
Garcilaso), et au niveau de l’écriture du
droit (le rejeu des catégories juridiques
entre Ancien et Nouveau Monde) et de
l’histoire (celle d’une américanisation
préparée dès le Moyen Âge). Dans tous les
cas, cela suppose de concevoir l’Amérique
comme un laboratoire pour l’Occident : les
processus d’américanisation en œuvre sont
autant de raccordements, de filiat
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