Les tas d'lames d'un fou - Editions Le Manuscrit -

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Les tas d'lames d'un fou

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Cyril Perrin

Présentation

Chaque texte de cet ouvrage décrit le lent processus qui amène le narrateur à sombrer dans la folie. Une lente descente aux enfers… Une plaie qui s’ouvre plus profondément à chaque page. L’amour, quand il rime avec passion, peut-il rendre fou ? N’attendez pas la lumière qui laisserait entrevoir un quelconque espoir. La détresse qui se dégage de ce processus d’auto- flagellation est d’une noirceur sans faille. Prenez les textes dans un ordre différent, la sensation reste la même. Le fil rouge de cette histoire (de ce testament ?) est douloureux : un cri d’amour qui ronge le narrateur de l’intérieur… Cette histoire d’amour est un frein à la raison. Mais peut-être que la folie amène à la rédemption ?

Extrait du livre

ATTENTAT A LA PUANTEUR Ça sent le souffre. Profondément le souffre. Dans toutes les rues. Sous toutes les fenêtres. Derrière chaque poubelle ; Chaque pissotière. Ça pue le souffre ! De l’orage dans l’air. Un grognement sourd qui prend son envol au-dessus des masses populaires. La révolte gronde. Le sans-grade, les sous-fifres, Les riens… Les suées froides pullulent. Et si qu’y’avait du soleil ! Et si qu’y’avait d’la lune ! Et si qu’y’avait plus rien ! Et si qu’y’avait d’la vie ! Et si … Et si… Et si… Et si ça va pas… Vas-y ! Casse-toi la tête sur la table ! La table est solide ! … La tête aussi… Quand cesseras-tu de voir les champignons voler ? Tu oublies qu’à moins de cinq kilomètres de là, y’a des oiseaux qui poussent dans l’herbe. Et les champignons aussi ont leurs problèmes ! Elle est stérile ta vie ? Alors plaque ton visage sur une cage ouverte et respire… Respire… Et si l’odeur d’une plume te pique les narines, dilate les bien ! Tes yeux sont si pleins ? Alors ouvre-les ! Laisse tomber la crasse dans ta gueule ouverte et avale tout ça… Avale… Et si les rieuses se poilent ? Y’a des glaviots dans la tête qui se colleront et se décolleront de ta rétine. Ici, les âmes mortes se ramassent à la pelle. Et les pelles se ramassent mortes… MAIS MON ÂME À MOI ? ELLE EST PAS MORTE ! ! ! ? Putain de vie Plutonienne ! ! ! Mais j’ai des fleurs qui s'évaporent et se disloquent dans ma tête sarcophage. Quelle joie ! Et j’ai des termites qui se faufilent dans mes oreilles et pondent des œufs à la coque ! C’est pas si banal !

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